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Les 3 vérités à savoir en peinture que j’aurais aimé que l’on me dise quand j’ai commencé à peindre

Dernière mise à jour : 6 mai

Peindre est bien plus que des théories et des techniques, c'est aussi des émotions.

Nous avons un avantage quand nous savons à quoi s'attendre.


Quand on commence à peindre, on traverse une véritable montagne russe d’émotions : de l’enthousiasme à la frustration, de la joie à la déception.
 Et c’est tout à fait normal.


Ce que j’ai compris au fil des années, c’est que la façon dont on gère ces émotions influence directement notre capacité à progresser… ou à abandonner.



Alors voici trois vérités que j’aurais aimé connaître plus tôt, et qui, je l’espère, vous seront utiles à vous aussi. Je m’inclus entièrement dans ce que je partage ici — car même après plusieurs années d’expérience comme artiste peintre, je continue de vivre ces étapes.



3 vérités qui change tout quand nous peignons

1. Votre toile va être laide (au début)

Je vous mets dans le contexte : vous commencez une nouvelle toile, plein d’énergie et d’enthousiasme à l’idée d’un nouveau projet.


Vous appliquez la première couche de peinture… et c’est laid.
 Ça ne correspond pas du tout à votre vision.


Vous êtes vite déçu·e, vous vous dites : C’est trop dur. Vous commencez à douter de votre talent, de vos compétences.


Et une vague d’émotions négatives vous envahit.

L’enjeu devient alors : abandonner ou continuer ?


Cette phase est tout à fait normale, et il faut s’y attendre. Une toile est souvent laide avant d’être belle.



Il faut comprendre que la première couche donne rarement un résultat satisfaisant.


Cette phase est normale. La majorité des toiles passent par une étape où elles sont, disons-le, franchement moches.


C’est ce que j’appelle la phase adolescente de la toile.


Pourquoi ce nom ? Je pense à mes neveux. Enfants, ils étaient adorables : des joues roses, de petits nez en bouton, des conversations mignonnes.


Puis, l’adolescence est arrivée : l’acné, les proportions du visage qui changent, les vêtements douteux, les cheveux en bataille, et un vocabulaire réduit à un simple « Ouin… ». C’était pas facile !


Aujourd’hui, ce sont de magnifiques jeunes hommes. Mais ils ont dû passer par cette étape.


Votre toile aussi. Elle passera par une période inconfortable, déséquilibrée, frustrante. Et c’est exactement à ce moment qu’il faut persévérer. Il faut surmonter cette étape, ne surtout pas abandonner.


Ayez confiance : ce n’est pas le résultat final. C’est une étape nécessaire. Une toile est rarement belle au début. Elle le devient avec le travail et la patience.



2. Tout se corrige

Chaque nouvelle toile amène de nouveaux défis. Et vous allez faire des erreurs, c’est certain.

Heureusement, tout se corrige en peinture.
Rien que de savoir cela enlève énormément de stress.


Il ne faut pas avoir peur de se tromper.


Plus vous ferez d’erreurs, plus vous apprendrez à les corriger, et donc plus vous progresserez.



Un·e bon·ne artiste peintre ne fait pas forcément moins d’erreurs, mais il ou elle sait les corriger. Cela fait partie des joies de la peinture.


Souvent, il faudra faire des ajustements : modifier une teinte, affiner un croquis, redessiner une ligne qui ne suit pas correctement la perspective…
Et non, il n’est pas nécessaire de tout repeindre ou de recouvrir la toile de Gesso pour recommencer.
 Cela ne vous apprendra pas à faire des ajustements — or, c’est une compétence essentielle.


N’ayez plus peur de faire des erreurs : elles vous font progresser.


3. Vous n’aimerez pas votre toile tout de suite

Juste après avoir terminé une toile, il est très probable que vous ne l’aimiez pas.
C’est même une réaction assez courante : on finit un tableau et on est déçu·e du résultat.

Mais quelques jours plus tard, quand on y revient avec un regard neuf, surprise : on commence à voir les belles choses, et parfois, on se dit même : « Finalement, ce n’est pas si mal ! »


C’est un phénomène que j’ai observé très souvent dans mes cours.
Un·e élève termine sa toile et se sent insatisfait·e, même si tous les autres la complimentent.
Il ou elle repart déçu·e, mais revient la semaine suivante, regarde sa toile et me dit :
« Wow… Finalement, elle est vraiment pas mal ! »


Je crois que lorsqu’on termine une œuvre, notre cerveau reste bloqué en mode correction.
On a passé tout le processus à repérer les défauts, à ajuster, à corriger… alors on continue de ne voir que ça, même une fois la toile finie.
Il faut du recul, du temps et un peu de distance pour que notre regard devienne plus objectif — et plus doux.


Alors, ne jugez pas votre toile immédiatement.
Prenez une pause, changez-vous les idées, et revenez-y plus tard.
Vous serez surpris·e de la voir sous un tout autre jour.



En conclusion

En peinture, il faut de la patience, de la bienveillance envers soi-même… et du recul.

Chaque toile vous apprend quelque chose, même (et surtout) celles qui vous frustrent.


Rappelez-vous : une œuvre imparfaite que vous avez menée jusqu’au bout vous fera bien plus progresser qu’une toile inachevée.

Alors, respirez, continuez… et faites confiance au processus. 🎨



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